Quelques orchidées sauvages de la Région Auvergne-Rhône-Alpes

Publié par Jacques Bourgois, le 10 mars 2022   5.2k

Retrouvez-nous au Parc de l’Europe de Saint-Etienne les 09 et 10 avril 2022 à l’occasion de la fête des plantes (La Rotonde - Le Centre de Culture Scientifique Technique et Industrielle de Mines Saint-Étienne (larotonde-sciences.com)).

S’il est bien une fleur somptueuse, c’est l’orchidée. Nous en avons tous vu dans les jardineries ou chez les fleuristes mais elles ne poussent pas qu’en pot. Elles se rencontrent également dans notre environnement, de la plus discrète à la plus éclatante et quelquefois minuscules. Il est possible, en cherchant bien, de les trouver partout : maquis, forêt, marais, alpages, …

Cet article, sans vouloir être exhaustif, recense quelques espèces rencontrées au gré des randonnées de l'auteur dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Avertissement : l’auteur de ces quelques lignes n’étant pas botaniste mais uniquement orchidophile, le lecteur voudra bien lui pardonner toute erreur ou omission.

Généralités

Les orchidées se retrouvent sur la quasi-totalité du globe, elles constituent la famille la plus importante du règne végétal avec plus de 30000 espèces, elles sont apparues sur Terre à l’ère secondaire (il y a 80 à 100 millions d’années, les dinosaures ont pu les admirer) et constituent la famille la plus vaste et la plus évoluée du règne végétal. La plupart (95%) sont tropicales ou équatoriales mais il en existe plus de 160 espèces en 26 genres, sans compter les hybrides, en France métropolitaine. Les orchidées font partie de la classe des Monocothylédones tout comme les lys, les tulipes, les palmiers ou les bananiers !

Les orchidées peuvent être :

• épiphytes : perchées sur les troncs et branches d’arbres (majorité des orchidées tropicales)

• terrestres : enracinées dans le sol (en région tempérée, les orchidées sont toutes terrestres), la plupart possèdent des racines sous la forme de deux tubercules mais quelques-autres sous forme de rhizome ou de bulbe.

• lithophytes : poussent sur les rochers

• saprophytes : ces orchidées n’ont pas de chlorophylle et se nourrissent de matière organique en décomposition (néottie nid d’oiseau)

• des lianes : comme la vanille

Elles sont les fleurs de tous les extrêmes :

• les plus longues: les Vanilles (Vanilla), des lianes de plus de 20 mètres de longueur

• la plus grosse : Grammatophyllum speciosum ou "orchidée tigre" d’Asie pouvant peser plus d’1 tonne

• la plus grosse fleur : Sobralia macrantha ou "orchidée bambou" d’Amérique centrale ayant jusqu’à 30 cm d’envergure

• la plus petite fleur : Bulbophyllum minutissimum ou "orchidée perle rouge", une orchidée miniature australienne de 3-4 mm

• la plus longue fleur : Paphiopedilum sanderianum de Sarawak (Malaisie), avec de fins pétales retombants de près d'1 mètre de longueur

Les orchidées ont été utilisées depuis des siècles dans la pharmacopée : quelques exemples

• en Inde, Vanda caerulea servait à la fabrication d’onguents, pour soulager les contusions et les maladies des os

• Dendrobium nobile est employé comme tonique depuis l’antiquité en Chine

• les racines de Bletilla sont encore utilisées par les chinois pour purifier le sang

• les Dactylorhiza sont utilisés contre la goutte et la tuberculose

• au Chili, Spiranthes diuritica est employé des fins diurétiques

• en Sibérie, Cypripedium guttatum servait d'antiépileptique

• les médecins de l’Antiquité prescrivaient la consommation des grosses racines d’orchidées pour donner naissance à un garçon et des plus petites pour donner naissance à une fille !!!

et si vous êtes un peu sorcier :

• les racines des Dactylorhiza sont utilisées comme porte-bonheur

• en Provence et au Moyen-Orient, les tisanes faites à base de tubercules d'Orchis sont souveraines comme aphrodisiaques (le populaire ‘salep’ turc)

• en Afrique subsaharienne, les bulbes d’Orchis suppriment les mauvais rêves

• en Asie, les feuilles de Dendrobium nobile sont utilisées pour chasser les mauvais esprits.

Nos orchidées sauvages

La famille des orchidées sauvages de France comprend 26 genres : orchis, épipactis, céphalanthère, ophrys, plathanthère, listère, dactylorhiza, néottie, …

Leurs fleurs sont toutes réunies en inflorescence plus ou moins dense (seul le sabot de vénus n’a qu’une fleur isolée) et possèdent trois sépales à l’arrière de la fleur et trois pétales. Un des pétales a évolué pour assurer la reproduction de la plante et est appelé labelle, il peut être une piste d’atterrissage pour les insectes avec un éperon renfermant le nectar (plathanthère par exemple), un leurre sexuel (ophrys) ou encore un piège (sabot de Vénus).

Les feuilles des orchidées sont toutes à nervures parallèles, de couleur verte, sous forme de rosette à leur base. Mais tout n’est pas si simple car il existe des exceptions : absence de feuille ou feuilles insérées le long de la tige.

Les orchidées se sont adaptées à toutes sortes de milieu :

• Garrigue et maquis : oprhrys, sérapias

• Pelouses sèches : ophrys, orchis, …

• Prairies inondables et marais : orchis des marais, …

• Forêts : épipactis, céphalanthères, …

• Alpages : nigritelle, orchis miel, orchis globuleux, …

Elles fleurissent en général d’avril à juin mais la floraison est souvent fantasque, il n’est pas rare de rencontrer un tapis coloré d’orchis moustique une année pour n’en voir que quelques pieds l’année suivante.

Les graines des orchidées sont tellement petites (de l’ordre de 50 micromètres) qu’elles ne peuvent disposer d’assez de réserves alimentaires pour germer. Pour cela, elles doivent s’associer avec un champignon filamenteux qui leur apportera ressources minérale et carbonée jusqu’à la floraison. Certaines orchidées gardent le lien avec les filaments des champignons très longtemps et vivent en véritable symbiose avec ce dernier, elles reçoivent de l’eau et des éléments minéraux et fournissent des sucres au champignon. La neottie nid d’oiseau est dépourvue de chlorophylle, elle ne peut donc pas synthétiser de sucres par photosynthèse. Son champignon est lui-même connecté à des arbres-hôtes qui lui fournissent des sucres pour se nourrir, sucres que l’on retrouve dans l’orchidée : le champignon devient un véritable ‘transporteur-livreur’. En plus du champignon, il faut un autre facteur pour pouvoir admirer une orchidée dans la nature : c’est le temps. Si l’on prend le cas de l’orchis bouc : plusieurs années sont nécessaires pour atteindre le stade de plantule avec une seule feuille, après deux ans la plante passe au stade à deux feuilles, plusieurs années plus tard stade à trois feuilles, arrivée au stade à 4 ou 5 feuilles l’orchis bouc peut enfin espérer fleurir.

La reproduction des orchidées est souvent complexe et surprenante :

• reproduction végétative à partir des bulbes ou des rhizomes, ce qui produit clones (certains serapia)

• autopollinisation : le pollen de la fleur se dépose sur son propre stigmate (ophrys abeille, certains epipactis, nigritelle)

• reproduction sexuée avec l’aide d’insectes qui vont déposer le pollen d’une fleur sur le stigmate d’une autre et ce avec différentes stratégies :

o offrir de la nourriture (le nectar),

o se faire passer pour une fleur nectarifère grâce à une couleur vive ou une odeur spécifique (nombreux orchis et dactylorhizas),

o se faire passer pour un insecte femelle (les ophrys) tant par la forme que par l’odeur en mimant celle des phéromones émises par les femelles pour attirer les insectes mâles.

Mais tout n’est pas si simple, car un insecte peut véhiculer le pollen d’une fleur vers une autre d’une espèce voisine pour créer une espèce hybride. L’hybridation est fréquente au sein d’un même genre, plus rare entre genres différents, et rend toujours délicate la détermination de ces individus.

Des anomalies peuvent se produire lors du développement de la plante créant ainsi des fleurs hypochromes (faible coloration voire fleur blanche) ou hyperchrome (couleur plus intense qu’habituellement) dues à une mauvaise synthèse des pigments colorés. Lorsque la plante est entièrement blanche du fait de l’absence de chlorophylle, on parle d’individu albinos qui se nourrissent uniquement par l’intermédiaire des champignons filamenteux associés.

Certains insectes sont spécialisés :

• papillons nocturnes : fleurs blanches, pâles ou verdâtres comme les plathanthères

• papillons diurnes : fleurs vivement colorées et à odeur agréable comme certains orchis

• guêpes : fleurs vertes, rougeâtres ou brunâtres (listère, épipactis, …)

• abeilles : fleurs colorées de jaune, pourpre ou de blanc (couleurs visibles en UV) à odeur sucrée (nombreux orchis et dactylorhizas)

Nous avons utilisé la nomenclature proposée par Rolf Kühn, Henrik AE. Pedersen et Philip Cribb.

QUELQUES OPHRYS

Ophris de la Drome (ophris drumana)

Orchidée à tubercule
Floraison : avril à juin
Taille : 10 à 30 cm
Habitat : pelouses sèches calcicole endémique du sud-est de la France
Pollinisation par abeilles solitaires maçonnes
Vulnérabilité : menacée

© Jacques Bourgois

Ophris bourdon (ophrys fuciflora)

Floraison : mai à juin
Taille : 20 à 40 cm
Habitat : sol calcaire jusqu’à 1300 m d’altitude
Rose pourpre ou blanchâtre
Pollinisation : abeilles solitaires (faux bourdon)
Vulnérabilité : préoccupation mineure
© Jacques Bourgois

Ophrys mouche (ophrys insectifera)

Floraison : mai à juillet
Taille : 20 à 60 cm
Habitat : bois clairs, pelouses, sols calcaires jusqu’à 1500 m d’altitude
Sépales vert-jaunâtres, labelle brun-rouge velouté
Pollinisation : guêpes
Vulnérabilité : préoccupation mineure
© Jacques Bourgois

Ophrys petite araignée (ophrys araneola)

Floraison : avril à juin
Taille : 15 à 30 cm de hauteur
Habitat : bois clairs, pelouses calcaires toujours en pleine lumière
Sépales et pétales vert clair, labelle assez sombre
Pollinisation : abeille sauvage
Vulnérabilité : préoccupation mineure
© Jacques Bourgois

QUELQUES GYMNADENIES

Nigritelle (Gymnadenia nigra)

Floraison : mai à août
Taille : 5 à 25 cm de hauteur
Habitat : alpages et prairies de montagne jusqu’à 2500 m d’altitude
Fleur rouge sombre, parfois rose ou blanche – odeur de vanille
Pollinisation : nombreux insectes dont papillons
Vulnérabilité : préoccupation mineure
© Jacques Bourgois

Orchis moustique ou moucheron (gymnadenia conopsea)

Floraison : mai à août
Taille : 20 à 70 cm de hauteur
Habitat : sol calcaire en pleine lumière (plaine ou montagne), jusqu’à 2800 m d’altitude
Fleur : lilas à violet, parfumée au crépuscule
Pollinisation : nombreux insectes
Vulnérabilité : préoccupation mineure
© Jacques Bourgois

Orchis odorant (gymnadenia odoratissima)

Floraison : juin à août
Taille : 10 à 50 cm de hauteur
Habitat : zone humide, jusqu’à 2800 m d’altitude
Fleur : rose pâle, odeur vanillée prononcée
Pollinisation : nombreux insectes
Vulnérabilité : menacée
© Jacques Bourgois

LES NEOTTIES

Néottie nid d’oiseau (neottia nidus-avis)

Floraison : mai à juillet
Taille : 10 à 40 cm de hauteur
Habitat : sous-bois (hêtraie, chênaie, pineraie) jusqu’à 1500 m d’altitude
Plante à rhizome dépourvue de chlorophylle, couleur brun-jaunâtre
Pollinisation : coléoptères
Vulnérabilité : préoccupation mineure
© Jacques Bourgois

Listère à feuilles ovales (neottia ovata)

Floraison : mai à juillet
Taille : 20 à 30 cm de hauteur
Habitat : bois, près ombragés à humides, sols calcaires
Fleurs minuscules, verdâtres
Pollinisation : insectes suceurs (surtout hyménoptères : abeilles, guêpes, frelons, fourmis, …)
Vulnérabilité : préoccupation mineure
© Jacques Bourgois

LES CEPHALANTHERES

Céphalanthère à longues feuilles (cephalanthera longifolia)

Floraison : avril à juin
Taille : 20 à 60 cm de hauteur
Habitat : bois secs et milieu calcaire jusqu’à 1800 m d’altitude
Fleurs d’un blanc très pur
Pollinisation : abeille solitaire
Vulnérabilité : préoccupation mineure
© Jacques Bourgois

Céphalanthère de Damas (cephalanthera damasonium)

Floraison : mai à juillet
Taille : 20 à 60 cm de hauteur
Habitat : sous-bois frais, mi-ombre
Fleurs jaunes ou jaune pâle voire blanchâtres
Pollinisation : nombreux insectes dont abeilles
Vulnérabilité : préoccupation mineure
© Jacques Bourgois

Céphalanthère rouge (cephalanthera rubra)

Floraison : avril à juillet
Taille : 20 à 30 cm de hauteur
Habitat : sous-bois herbacés montagnards
Fleurs de couleur lilas à rose vif
Pollinisation : nombreux insectes dont abeilles
Vulnérabilité : préoccupation mineure
© Jacques Bourgois

LES EPIPACTIS

Epipactis à larges feuilles (epipactis helleborine)

Floraison : juin à septembre
Taille : 40 à 100 cm de hauteur
Habitat : forêts jusqu’à 2000 m
Fleurs : vert pâle lavé de violet
Pollinisation : fourmis, mouches, coléoptères, guêpes, bourdons
Vulnérabilité : préoccupation mineure
© Jacques Bourgois

Epipactis rouge sombre ou pourpre (epipactis atrorubens)

Floraison : mai à août
Taille : 20 à 50 cm de hauteur
Habitat : sol calcaire, éboulis jusqu’à 2200 m
Fleurs : brun-rougeâtre foncé, légère odeur de vanille
Pollinisation : fourmis, guêpes
Vulnérabilité : préoccupation mineure
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LES PLATANTHERES

Platanthère à fleurs verdâtres (platanthera chlorantha)

Floraison : mai à juillet
Taille : 25 à 60 cm de hauteur
Habitat : bois, landes, pâturages jusqu’à 1700 m
Fleurs : blanc verdâtre non odorante
Pollinisation : papillons de nuit
Vulnérabilité : préoccupation mineure
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Platanthère à deux feuilles (platanthera bifolia)

Floraison : juin à juillet
Taille : 40 à 50 cm de hauteur
Habitat : forêts claires, pelouses jusqu’à 2200 m
Fleurs : blanc teinté de vert
Pollinisation : papillons de nuit
Vulnérabilité : préoccupation mineure
© Jacques Bourgois

LIMODORE

Limodore à feuilles avortées (limodorum abortivum)

Floraison : avril à juillet
Taille : jusqu’à 80 cm de hauteur
Habitat : substrat frais de préférence calcaire jusqu’à 2200 m
Plante dépourvue de chlorophylle
Fleurs : peu ouvertes violettes sur tige violacée dépourvue de feuille
Pollinisation : abeilles, guêpes, frelons, fourmis
Vulnérabilité : préoccupation mineure
© Jacques Bourgois

CYPRIPEDIUM

Sabot de Vénus (cypripedium calceolus)

Seule orchidée du genre en France
Floraison : mai à juillet
Taille : 15 à 60 cm de hauteur
Habitat : sols alcalins jusqu’à 1000 m
Fleurs : sépales brun rouge à brun chocolat, labelle jaune strié
Pollinisation : guêpes
Vulnérabilité : menacée
© Jacques Bourgois

HIMANTOGLOSSUM

Orchis bouc (Himantoglossum hircinum)

Floraison : mai à juillet
Taille : jusqu’à 100 cm de hauteur
Habitat : pelouses, friches, prairies (toujours calcaires) jusqu’à 1000 m
Fleurs : verdâtres bordées de pourpre, labelle très allongés, odeur caractéristique de capridés
Pollinisation : abeille domestique
Vulnérabilité : préoccupation mineure
© Jacques Bourgois

NEOTINEA

Orchis brûlé (neotinea ustulata)

Floraison : avril à août
Taille : 10 à 20 cm de hauteur
Habitat : pleine lumière, jusqu’à 2700 m
Fleurs : couleur pourpre foncé au sommet de sa sommité, labelle blanc tacheté, odorante
Pollinisateur : mouches
Vulnérabilité : préoccupation mineure, en diminution
© Jacques Bourgois

Orchis à trois dents (neotinea tridentata)

Floraison : avril à juin
Taille : 15 à 30 cm de hauteur
Habitat : milieu sec calcaire, jusqu’à 2200 m
Fleurs : rose lilas clair ponctuée de pourpre
Vulnérabilité : protégée en Rhône-Alpes
© Jacques Bourgois

TRAUNSTEINERA

Orchis globuleux (Traunsteinera globosa)

Seule orchidée du genre en France
Floraison : mai à août
Taille : 20 à 60 cm de hauteur
Habitat : prairies calcaires, jusqu’à 2600 m
Fleurs : roses ou mauves à épi très dense
Vulnérabilité : préoccupation mineure
© Jacques Bourgois

QUELQUES DACTYLORHIZES

Orchis grenouille (dactylorhiza viridis)

Floraison : mai à août
Taille : 10 à 30 cm de hauteur
Habitat : prairies humides, fréquente en montagne, jusqu’à 2500 m
Fleurs : labelle trilobé veiné de pourpre, odeur de prune
Vulnérabilité : quasi menacée
© Jacques Bourgois

Orchis de mai (dactylorhiza majalis) ou Dactylorhize à larges feuilles

Floraison : mai à juillet
Taille : 10 à 50 cm de hauteur
Habitat : milieu humide jusqu’à 1800 m en pleine lumière
Fleurs : pourpres à gorge blanche, feuilles tachetées
Vulnérabilité : quasi menacée
© Jacques Bourgois

Orchis tacheté (dactylorhiza maculata)

Floraison : mai à août
Taille : jusqu’à 80 cm de hauteur
Habitat : milieu humide acide jusqu’à 2400 m
Fleurs : purpurines, rosées, lilas ou blanches ornées de points ou de lignes
Vulnérabilité : peu menacée
© Jacques Bourgois

Orchis de Fuchs (dactylorhiza fuchsii)

Floraison : mai à août
Taille : 20 à 50 cm de hauteur
Habitat : pelouse de pleine lumière jusqu’à 2400 m
Fleurs : lilas foncé à blanc, labelle très découpé avec dessins violacés
Vulnérabilité : préoccupation mineure
© Jacques Bourgois

Orchis sureau (Dactylorhiza sambucina)

Floraison : avril à juillet
Taille : 10 à 30 cm de hauteur
Habitat : sur substrat neutre à acide, pleine lumière jusqu’à 2600 m
Fleurs : 2 variétés : jaune (labelle ponctué de rouge) ou pourpre à gorge orangée (plus rare), faible odeur de sureau
Vulnérabilité : préoccupation mineure mais en diminution
© Jacques Bourgois

QUELQUES ANACAMPTIS

Orchis des marais (anacamptis palustris)

Floraison : avril à juillet
Taille : 20 à 60 cm de hauteur
Habitat : marais calcaire jusqu’à 1800 m
Fleurs : roses à pourpres pâles, labelle étalé et ponctué de pourpre
Vulnérabilité : vulnérable (liste rouge)
© Jacques Bourgois

Orchis pyramidal (anacampsis pyramidalis)

Floraison : avril à juillet
Taille : 30 à 50 cm de hauteur
Habitat : pelouse calcaire, pleine lumière, jusqu’à 2000 m
Fleurs : roses à pourpres pâles
Vulnérabilité : préoccupation mineure
© Jacques Bourgois

PSEUDORCHIS

Orchis miel ou orchis blanchâtre (pseudorchis albida)

Seule orchidée du genre
Floraison : juin à août
Taille : 10 à 40 cm de hauteur
Habitat : prairie de montagne jusqu’à 2500 m
Fleurs : crème odorante
Vulnérabilité : préoccupation mineure
© Jacques Bourgois

ORCHIS

Orchis mâle (orchis mascula)

Floraison : avril à juillet
Taille : 20 à 60 cm de hauteur
Habitat : alpage de montagne, jusqu’à 3000 m
Fleurs : mauves sur une tige brun-rouge, peu odorantes, feuilles souvent tachetées de brun
Vulnérabilité : préoccupation mineure
© Jacques Bourgois

Orchis homme pendu (orchis anthropophora)

Floraison : avril à juin
Taille : 20 à 40 cm de hauteur
Habitat : pelouses calcaires jusqu’à 1500 m
Fleurs : verdâtres bordées de pourpre, labelle très allongé de forme caractéristique
Pollinisation : insectes butineurs
Vulnérabilité : préoccupation mineure
© Jacques Bourgois

Orchis pourpre (orchis purpurea)

Floraison : mars à juin
Taille : 30 à 40 cm pouvant atteindre 80 cm de hauteur
Habitat : pelouses calcaires ensoleillées jusqu’à 2000 m
Fleurs : pourpres à violacées, labelle clair ponctué de pourpre
Pollinisation : insectes butineurs
Vulnérabilité : préoccupation mineure
© Jacques Bourgois

Orchis singe (orchis simia)

Floraison : avril à juin
Taille : 20 à 40 cm de hauteur
Habitat : terrain calcaire sec jusqu’à 1000 m
Fleurs : labelle coloré de forme caractéristique, casque strié de pourpre. C’est la seule orchidée française dont la floraison commence par le haut de l’épi
Vulnérabilité : préoccupation mineure
© Jacques Bourgois

Orchis militaire (orchis militaris)

Floraison : avril à juin
Taille : 20 à 50 cm de hauteur
Habitat : substrat calcaire jusqu’à 2000 m
Fleurs : mauve pâle, casque clair, labelle trilobé lilas
Vulnérabilité : préoccupation mineure
© Jacques Bourgois

Orchis de Provence (orchis provincialis)

Floraison : mars à juin
Taille : 15 à 40 cm de hauteur
Habitat : garrigue, boisement clair, sol acide jusqu’à 1200 m
Fleurs : jaune pâle, labelle ponctué
Pollinisation : insectes butineurs
Vulnérabilité : espèce protégée
© Jacques Bourgois

QUELQUES ORCHIDEES ALBINOS

Orchis mâle (orchis mascula)
© Jacques Bourgois

Orchis singe (orchis simia)
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Ophrys petite araignée (ophrys araneola)
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Nigritelle (Gymnadenia nigra)
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Orchis de Fuchs (dactylorhiza fuchsii)
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Orchis tacheté (dactylorhiza maculata)
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Orchis moustique ou moucheron (gymnadenia conopsea)
© Jacques Bourgois

La Société Nationale d’Horticulture de France (SNHF), dans son inventaire de 2010, montre que de nombreuses espèces d’orchidées sauvages sont menacées voire en danger de disparition. Chacun d’entre nous peut contribuer à la sauvegarde de ces magnifiques fleurs sauvages :

  • Ne pas les cueillir : elles se conservent mal dans des vases
  • Ne pas prélever de pieds : la transplantation est vouée à l’échec

L’auteur remercie Michèle pour son aide précieuse dans la dénomination de ces quelques orchidées.