Rafraîchir la théorie de la relativité

Rafraîchir la théorie de la relativité (annonce de parution)

En réponse à l’invitation de la revue INTENTIO éditée par le centre Gilles Gaston Granger (CNRS, Université Aix Marseille) j’ai écrit le texte intitulé : « Rafraîchir la théorie de la relativité ». Le lien, ainsi que le résumé, sont donnés ci-dessous. Les lecteurs d’Echosciences Loire ne se précipiteront sans doute pas tous pour relire les détails de la théorie. Toutefois, celle-ci est d’intérêt suffisamment général pour être regardée depuis différents points de vue. L’importance (excessive ?) qu’on lui a accordée a introduit une coupure dommageable entre le temps de la physique et celui des hommes. C’est dans l’idée d’amoindrir ce fossé que je me suis lancé dans cette entreprise. Cela peut-il encourager quelques-uns à y regarder de plus près ?

L’image du « visuel principal » a été demandée à une intelligence artificielle générative (Microsoft). J’aurais préféré un tableau moins chargé (avec seulement quelques formules des théories de la relativité), mais l’intelligence n’a pas suivi mes conseils. Aussi cette image provoque-t-elle surtout l’envie de trouver un chiffon et d’éclaircir cette surface donnant trop de sollicitude aux mathématiques. Il en faut, mais la technicité ne fait pas tout : il faut revenir aux concepts…

Lien : Rafraîchir la théorie de la relativité - Archive ouverte HAL

La revue mettra en ligne le texte édité par ses soins courant 2024

Résumé

Il faut reprendre la théorie de la relativité. Tout simplement parce qu’elle n’honore pas correctement la question du temps. Elle évite de l’affronter, prenant son objet pour acquis, caché qu’il serait dans des horloges ponctuelles qui n’existent pas. Pour autant, il ne s’agit pas de s’en défaire, ni modifier fondamentalement son formalisme mathématique. Il faudrait même la considérer comme exprimant la structure générale de notre compréhension de l’espace et du temps, débordant le domaine de la physique, et ayant son sens jusque dans les sciences humaines et sociales. Elle nous montre le bon chemin d’une relation étroite entre temps et espace. Mais elle en reste au niveau des mesures (les liens entre temps et espace sont ceux des lectures des horloges et des règles). Elle ne se situe pas de façon plus profonde au niveau des concepts. Dans la situation actuelle, le poids de la relativité a isolé la physique des sciences humaines et sociales ; il a instauré une coupure dommageable, au point que l’on peine parfois à trouver un sens commun au temps physique et au temps humain. Il faut relire la théorie de la relativité, l’ouvrir à d’autres façons de raisonner (la raison complexe et ses circularités), modifier les images mentales sur lesquelles elle est construite. Elle doit accompagner l’élaboration du concept de temps, en l’associant à l’espace et au mouvement (tel qu’il est d’abord perçu et habité par l’homme), et non le prendre comme déjà établi. Elle doit en cela être indépendante d’un cadre préexistant, ou background independent. Cette relecture offre des voies de solution pour les difficultés plus ou moins importantes (d’ordre mathématique ou interprétatif) apparues depuis sa fondation. Elle la rend apte à remplir de nouveaux services et à restaurer le lien entre sciences physiques et sciences humaines et sociales sur la question du temps.