Sareh Behdadfar, docteure en ingénierie biomédicale

Publié par Christine Berton, le 15 mai 2017   2k

Le 10 février 2017, Sareh Behdadfar soutenait sa thèse intitulée « Contribution à l’évolution de la contrainte patient spécifique dans le ventricule gauche humain par l’analyse d’éléments finis à partir d’images médicales », l’aboutissement de 3 années de travaux de recherche effectués au sein du Centre Ingénierie Santé de l’Ecole des Mines de Saint-Etienne sur la modélisation du cœur.
Peu avant, Sareh, jeune docteure en ingénierie biomédicale passionnée de biomécanique,
nous accordait un entretien mis en ligne en deux parties sur Echosciences Loire.



Son parcours, ses recherches
Née à Téhéran, Sareh, après un bac maths-physique-chimie, entreprend des études en ingénierie électronique au nord de l’Iran. Une fois diplômée, elle souhaite s’ouvrir à d’autres cultures et vient en France. Après une année à Brest où elle apprend la langue, elle s’engage dans un master biomédical à l’EMSE et intègre le Centre Ingénierie et Santé (CIS). Un centre qui effectue des recherches sur plusieurs types de dispositifs médicaux dont certains en lien avec le système cardio-vasculaire.


« Le cœur, un organe complexe et fascinant »
En collaboration avec un laboratoire de Norvège, elle oriente ses recherches sur la modélisation du cœur. Objectif : comprendre comment évolue le muscle lorsqu’il subit une déformation et n’est plus homogène avec son environnement dans le but, à terme, de mettre au point des dispositifs médicaux pour le « patient spécifique », c’est-à-dire, adapté aux besoins particuliers de chaque patient concerné.


La science comme outil de compréhension du monde

Pendant ses trois années de doctorat, Sareh Behdadfar a découvert et s’est intéressée à la médiation scientifique en participant activement à de multiples animations mises en place par La Rotonde, centre de culture scientifique de l’Ecole des Mines.
Aujourd’hui installée en Normandie, elle n’écarte pas l’éventualité de continuer de creuser ce sillon, persuadée que la science est le plus bel outil de connaissance et de compréhension du monde

Une analyse qui témoigne aussi de l’indépendance de cette jeune femme scientifique d’origine iranienne qui, bien qu’appartenant à « une génération brûlée des deux côtés », a bénéficié du soutien total de ses parents. Une chance dont elle a conscience dans un pays où, même si 60% des étudiants aujourd’hui sont des étudiantes, ces avancées sont essentiellement la manifestation du « vouloir des femmes ».